Decathlon lance son propre service de réparation de vêtements et de sacs

Une fermeture éclair cassée, un bord décousu ou un velcro qui ne colle plus, aucun souci ! Pour faire réparer vos textiles, vous pouvez désormais vous adresser à l’un des 35 magasins de Decathlon de notre pays. Même si vous ne les aviez pas achetés initialement chez Decathlon. La chaine de magasins de sport lance aujourd’hui son propre service de réparation avec en prévision 4000 demandes au cours de la première année de fonctionnement. Decathlon souhaite ainsi permettre aux Belges de ne pas jeter les vêtements, sacs à dos et sacs de sport dont la fermeture éclair ou les boutons posent problème et de les faire réparer pour continuer à les utiliser. La chaine de magasins de sport va collaborer à cette fin avec le laboratoire textile circulaire CiLAB, spécialisé dans le recyclage et l’upcycling des vêtements ou la revalorisation des accessoires textiles.

Decathlon a déjà depuis beaucoup d’années un atelier de réparation de vélos ainsi qu’une initiative de rachat et de revente, en seconde main avec garantie, d’équipements de sport usés ou inutilisés. Poursuivant sur sa lancée d’initiatives durables, la chaine de magasins de sport a décidé d’en ajouter une nouvelle : un service de réparation du textile, des sacs et des tentes. Les consommateurs peuvent désormais rapporter leur manteau déchiré, leur pantalon ou leur t-shirt décousu ou leur sac de sport abimé dans l’un des 35 magasins de Decathlon et les récupérer réparés une semaine plus tard. Le service de réparation mise pour la première année sur quelque 80 demandes de réparation par semaine, soit 4000 par an.

Notre pays compte de moins en moins d’ateliers de couture ou de services de réparation des vêtements. Lorsque leurs t-shirts, pantalons ou manteaux présentent un petit accro ou un problème de fermeture, de nombreux Belges les jettent à la poubelle et en achètent de nouveaux. Notre nouveau service de réparation offre une solution pour changer ces habitudes de consommation. Chaque vêtement ou sac que nous réparerons permettra d’éviter de devoir en acheter un nouveau. Ainsi, en tant que grande chaine de magasins nous contribuons, à l’instauration d’habitudes de consommation plus durables et nous diminuons nos émissions de CO2  - Bohdan Lamon de Decathlon

Des réparations à la carte

Dès aujourd’hui, les Belges peuvent rapporter leurs vêtements décousus ou abimés dans le magasin Decathlon le plus proche. Ceux-ci sont collectés et acheminés chaque jour vers le dépôt à Willebroek, où se trouve le service de réparation. Les consommateurs peuvent ensuite venir rechercher leurs articles dans leur magasin au plus tard dix jours après les avoir déposés.

Le service de réparation de Decathlon travaille « à la carte ». Chaque réparation est donc facturée séparément. La réparation du glissoir d’une fermeture coûte par exemple 6 euros tandis que le remplacement de toute une fermeture éclair coûte 23 euros. Pour le remplacement d’un velcro, d’un élastique ou d’un fermoir sur un vêtement ou un sac à dos, il faut compter 10 euros. Pour une couture, il faudra débourser 8 euros.

Nous ne nous limitons pas aux seuls articles de Decathlon. Les manteaux ou les pyjamas achetés dans un autre magasin pourront également être réparés par nos soins. Grâce aux économies d’échelle possibles avec nos 35 magasins en Belgique, nous pouvons proposer ce service de réparation à prix avantageux. Désormais, chez nous, les articles de sport, mais aussi les réparations de vêtements et accessoires sont abordables et accessibles à tous. Ceux qui auraient des réparations à faire qui ne figurent pas “au menu” peuvent toujours contacter nos services pour leur demander ce qu’il est possible de faire. Nous ne réparons par contre pas les chaussures, car elles sont de construction complexe et souvent non conçues pour être facilement réparables. Néanmoins, là aussi, nous cherchons à trouver des solutions à plus long terme.  - Bohdan Lamon de Decathlon

Collaboration avec le laboratoire de textile circulaire

Pour ce service de réparation, Decathlon collabore avec CiLAB (Circular Innovation Lab), une petite startup qui offre une deuxième, troisième et quatrième vie aux textiles. CiLAB s’est également spécialisé dans l’upcycling de vêtements. Ainsi, la petite entreprise transforme les vieux articles des marques JBC, Woody et HNST Jeans, pour n’en citer que quelques-unes, en de nouvelles pièces.

La collaboration avec Decathlon constitue l’étape suivante dans l’évolution des activités de CiLAB. Cette entreprise circulaire, qui permet aux groupes défavorisés de s’intégrer au marché du travail, effectuera les réparations pour Decathlon et formera les collaborateurs de la chaine de magasins de sport à effectuer eux-mêmes certaines réparations.

La mode éphémère reste fortement ancrée dans le secteur du commerce du détail. Il y a même parfois des commerces (en ligne) qui proposent chaque jour de nouvelles collections aux prix les plus bas. Ces prix ne sont possibles qu’en profitant des conditions de travail déplorables dans les pays fabricants, qu’en consommant énormément d’eau, qu’en faisant venir la marchandise de loin et qu’en favorisant d’autres problèmes liés au climat. Avec CiLAB, nous voulons non seulement inciter les Belges à acheter moins de textiles, mais aussi retrousser nous-mêmes nos manches. Si nous parvenons à tout réutiliser à 100 % en remédiant, littéralement, aux petits problèmes, nous aurons déjà fait un grand pas en avant.  —Jan Merckx, un des fondateurs de CiLAB